Vêtements en France : qui sont les principaux vendeurs ?

5 août 2025

Vinted a dépassé la barre des 23 millions d’utilisateurs en France, soit plus d’un tiers de la population. En 2023, la plateforme a enregistré une croissance de 35 % sur le marché français, devançant les enseignes historiques du prêt-à-porter.

Les enseignes classiques bataillent pour conserver leur place alors que l’engouement pour la seconde main s’accélère. Cette percée, loin d’être un hasard, s’inscrit dans le sillage d’une consommation plus réfléchie et du réflexe de chasse aux bonnes affaires. Dans ce contexte mouvant, d’autres acteurs s’efforcent de s’aligner sur l’éco-responsabilité, ajustant leur modèle pour répondre à des habitudes d’achat qui ne cessent de se réinventer.

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Panorama du marché de l’habillement en France : qui domine réellement les ventes ?

Le marché de l’habillement en France ressemble à un terrain de jeu où chaque acteur tente de s’imposer, entre géants historiques, plateformes digitales et marques en pleine mutation. Les données de l’Institut français de la mode dressent un constat limpide : Amazon, Shein et Temu se sont durablement installés au sommet, portés par la vague du commerce en ligne qui ne faiblit pas.

Les grandes chaînes physiques telles que Zara, H&M et Kiabi tiennent encore le cap, mais voient peu à peu leurs positions érodées au profit des sites web. Désormais, près d’un quart des vêtements achetés en France le sont via Internet. Amazon domine grâce à une logistique sans faille et un catalogue tentaculaire, devant ses rivaux directs. De leur côté, Shein et Temu, fers de lance d’une génération adepte du renouvellement permanent et des petits prix, imposent leur cadence infernale : collections qui changent en un clin d’œil, tarifs défiant toute concurrence, campagnes virales sur les réseaux.

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Cette recomposition du secteur s’accélère sous l’œil attentif du baromètre de l’Institut français de la mode. Les marques françaises, jadis incontournables, se retrouvent face à un choix : changer pour survivre ou tirer leur révérence. Le numérique impose ses codes, la concurrence se joue désormais à l’échelle mondiale, la hiérarchie des vendeurs se redessine. Voici les tendances marquantes :

  • Amazon, Shein, Temu : la vente en ligne s’impose comme la locomotive du marché
  • Zara, H&M, Kiabi : les enseignes traditionnelles tiennent la ligne, mais sous surveillance
  • Les marques mode françaises : repositionnement, montée en gamme, collaborations

La guerre des volumes s’intensifie. Vinted, avec sa croissance fulgurante, s’invite dans la compétition et vient bouleverser tous les repères.

Vinted, phénomène incontournable : chiffres clés et analyse d’une ascension fulgurante

Impossible d’ignorer la trajectoire éclair de Vinted. Apparue en Lituanie, la plateforme s’est imposée en France comme l’acteur de la seconde main. Avec 23 millions d’inscrits dans l’Hexagone, elle a atteint des sommets que peu de marques traditionnelles peuvent revendiquer. La seconde main, autrefois marginale, représente aujourd’hui plus d’un dixième du marché national de l’habillement, selon l’Institut français de la mode.

Le modèle de Vinted a tout bousculé. Ici, pas de stock propre ni de collections maison : la plateforme orchestre simplement la rencontre entre vendeurs et acheteurs particuliers, à raison de milliers de transactions chaque jour. Son chiffre d’affaires mondial a franchi le cap du milliard d’euros en 2023, dont une large part provient du marché français. Les revenus proviennent des commissions sur les ventes et de services payants, sans jamais vendre directement un seul vêtement.

Vinted s’appuie sur une dynamique communautaire puissante. Les réseaux sociaux servent de caisse de résonance, chaque utilisateur devenant ambassadeur, parfois influenceur. Face à ce phénomène, les grandes marques observent, souvent avec inquiétude : l’équilibre du secteur bascule, la relation au vêtement se transforme. Pour beaucoup, la plateforme s’est imposée comme une étape incontournable pour renouveler sa garde-robe.

Quelques chiffres résument cette montée en puissance :

  • 23 millions de membres en France
  • Plus de 10 % du marché français de l’habillement
  • Chiffre d’affaires mondial dépassant 1 milliard d’euros

Pourquoi Vinted séduit autant ? Décryptage des moteurs de son succès auprès des Français

Vinted ne se contente pas de proposer une alternative ; elle change la manière même d’acheter et de vendre ses vêtements. Là où les enseignes traditionnelles misent sur la promotion et le volume, la plateforme joue la carte du prix juste et de la simplicité. Acheter ou vendre devient un réflexe, presque banal, sans la moindre pression commerciale. L’ergonomie est limpide, les échanges directs, l’expérience rassurante. On cherche, on négocie, on échange. Cette approche séduit, tout autant que la perspective de redonner vie à des vêtements délaissés.

Le prix, c’est l’argument qui fait mouche. La moitié des Français l’affirment : économiser reste leur première motivation, selon l’Institut français de la mode. Mais il y a aussi la recherche de qualité : certains trouvent sur Vinted des marques haut de gamme, d’autres dénichent des créations originales. La chasse à la bonne affaire ne se fait pas au détriment du style.

Autre atout de taille : la dimension ludique et personnalisée. Chaque utilisateur façonne sa vitrine, choisit ses photos, raconte une histoire autour de ses objets. Contrairement aux grandes plateformes classiques, Vinted favorise la circulation, la diversité, la surprise. Un pull change de ville, une robe traverse plusieurs générations. Cette souplesse répond à l’appétit des Français pour la nouveauté et l’éclectisme.

Voici ce qui explique l’engouement pour la plateforme :

  • Prix attractifs et négociation directe
  • Large choix, du basique à la pièce rare
  • Expérience personnalisée, sociale et fluide

Mode responsable : quelles alternatives et quelles pratiques adopter pour consommer autrement ?

La mode responsable ne relève plus du simple effet de mode : elle s’impose comme une réponse à l’urgence écologique et sociale. Face à la montée des géants de la fast fashion, les consommateurs français explorent d’autres pistes. Les vêtements made in France séduisent par leur promesse de proximité et de respect de l’environnement. Les marques hexagonales, labellisées « origine France garantie », réinstallent les savoir-faire locaux et s’engagent sur la transparence des conditions de fabrication.

Plusieurs habitudes gagnent du terrain : choisir des marques engagées, privilégier les pièces robustes, s’attarder sur la composition et la provenance des matières. Les produits certifiés, pensés pour durer, et les circuits courts attirent une clientèle désireuse de limiter le gaspillage.

Ces pratiques concrètes permettent d’agir à son échelle :

  • Soutenir des marques françaises et des circuits courts
  • Favoriser la seconde main et l’upcycling
  • Opter pour des vêtements dont la traçabilité est vérifiable

Les marques adaptent leur discours : elles exposent leur chaîne d’approvisionnement, affichent des objectifs pour réduire leur impact environnemental, valorisent le travail des artisans. Les labels rassurent, mais la prudence s’impose : tous les engagements ne se valent pas, et le marketing « vert » cache encore parfois des angles morts. Pour consommer autrement, il s’agit de repenser tout le parcours d’un vêtement, du choix des matières à sa seconde vie. Adopter la mode responsable, c’est moins une question de quantité que de discernement, et la meilleure pièce est souvent celle que l’on porte le plus longtemps.

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