Vêtements : quelles boutiques les reprennent contre de l’argent ?

20 août 2025

Certaines enseignes proposent des reprises de vêtements contre une compensation financière, mais imposent des critères stricts sur l’état ou la marque des articles. D’autres limitent la reprise à des périodes précises ou à un volume restreint de pièces par client.

Des plateformes en ligne affichent des prix variables selon la demande, la saisonnalité et le stock existant. Les modalités de paiement diffèrent : bon d’achat, virement bancaire ou espèces, avec des délais pouvant aller de l’instantané à plusieurs semaines. Les conditions exactes varient fortement d’une boutique à l’autre.

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Pourquoi tant de boutiques rachètent-elles vos vêtements aujourd’hui ?

Le marché de la seconde vie des vêtements explose en France. Les friperies en ligne, les magasins physiques, les plateformes spécialisées : tous se disputent vos vieux vêtements, ceux déjà portés, empilés dans les placards ou oubliés dans un carton. L’explication tient en une phrase : la demande pour les vêtements d’occasion a bondi de 140 % entre 2019 et 2021. Un phénomène massif, qui bouscule toute la filière textile.

La collecte de vêtements n’est plus réservée aux associations. La grande distribution organise des points de reprise, les enseignes de prêt-à-porter proposent des bons d’achat en échange des pièces rapportées. Les clients deviennent vendeurs, ou donateurs, ou les deux. Les clients échangent, vendent, donnent. Le rachat de vêtements met tout le monde à contribution. Les friperies en ligne rachètent pour revendre. Les plateformes permettent la transaction directe, entre particuliers, parfois à l’échelle européenne.

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Derrière ce mouvement, un impératif écologique. Le gaspillage textile recule à mesure que la seconde main s’impose. Un produit textile sur trois est désormais recyclé dans l’Hexagone. Les dons et les ventes limitent la production de déchets, favorisent l’économie circulaire. Le vêtement vit plusieurs vies, voyage entre mains et continents. La France adopte ce nouvel usage, bousculant les codes de la consommation rapide. Une nouvelle ère pour les vêtements portés, une nouvelle donne pour l’industrie textile.

Quelles enseignes proposent de l’argent ou des bons d’achat pour vos vêtements ?

Du côté des grandes surfaces, la tendance est à la reprise rémunérée. Auchan, Carrefour et Système U déploient des espaces dédiés pour récupérer vos habits. Vous y déposez vos vêtements propres, en bon état, peu importe la marque, et repartez avec un bon d’achat à utiliser dans l’enseigne. Ensuite, vos pièces passent entre les mains de spécialistes comme Patatam, qui trie, revend ou expédie selon les filières.

Les enseignes de mode suivent le mouvement. Kiabi propose un système de rachat contre bon d’achat utilisable en magasin. Avec Beebs by Kiabi, la marque met à disposition une plateforme de vente entre particuliers pour prolonger la vie des vêtements enfants et bébés. Bonobo (groupe Beaumanoir), Cache-Cache, Bréal, Caroll et Morgan participent aussi à cet élan, chacun offrant des bons d’achat pour inciter la collecte.

Chez les acteurs internationaux, H&M accepte tous les textiles usagés et récompense chaque sac déposé par un bon d’achat. Mango limite l’opération à ses propres produits, tout comme Isabel Marant, Intimissimi, ou & Other Stories. Il faut noter que Zara privilégie la collecte en magasin, mais redirige les vêtements vers des associations, sans retour financier pour le client.

Sur internet, certaines plateformes proposent une rémunération directe. Once Again achète cash les vêtements reçus, à condition qu’ils passent le filtre qualité. Micolet trie, revend les articles et verse le paiement après la revente. Ce fonctionnement attire celles et ceux qui veulent s’alléger rapidement sans s’encombrer de la revente en direct.

Voici un aperçu des différentes options selon l’enseigne ou la plateforme :

  • Collecte en magasin : bon d’achat remis immédiatement (Auchan, Carrefour, Kiabi, Bonobo…)
  • Friperies sur internet : paiement après validation, dépendant de l’état et de la marque (Once Again, Micolet, Patatam)
  • Marques internationales : bon d’achat sous conditions précises (H&M, Mango, Intimissimi)

Plateformes en ligne, magasins physiques, dépôts-vente : quelles différences pour votre portefeuille ?

La friperie en ligne s’impose si vous privilégiez la rapidité. L’idée : vous envoyez vos vêtements, ils sont contrôlés, et si tout est conforme, on vous fait une offre. Once Again et Micolet jouent cette carte, avec des paiements rapides. En revanche, la sélection est draconienne : seules les pièces en parfait état, de marques recherchées, passent le cap.

Les plateformes de particuliers à particuliers, comme Vinted ou Vestiaire Collective, misent sur la liberté. Ici, pas d’acheteur direct, mais une publication de vos annonces, des échanges parfois longs, une négociation permanente. Vous pouvez obtenir un meilleur prix, mais il faut s’armer de patience et gérer l’envoi, la communication, les relances.

Les magasins physiques, eux, simplifient la démarche : déposez vos vêtements en point de collecte (Kiabi, Auchan, Bonobo), repartez avec un bon d’achat à consommer sur place. Le montant attribué reste modeste, mais l’opération est directe et sans stress. Idéal pour écouler les vêtements de tous les jours qui dorment dans vos placards.

Le dépôt-vente reste une solution pour valoriser les pièces plus rares ou recherchées. Vous confiez vos articles, la boutique s’occupe de tout, et vous récupérez un pourcentage à la vente. Ce circuit, apprécié pour les vêtements de créateur ou vintage, ne garantit pas une vente rapide, mais peut réserver de bonnes surprises pour les pièces en vogue ou de belle qualité.

En résumé, chaque formule a ses avantages, à choisir selon vos priorités :

  • Rachat direct sur plateforme spécialisée : paiement express, mais sélection drastique.
  • Vente entre particuliers : montant supérieur possible, mais délai et gestion à prévoir.
  • Magasin physique : bon d’achat immédiat, simplicité, montant souvent symbolique.
  • Dépôt-vente : rémunération variable, attente parfois longue, idéale pour le haut de gamme.

vêtements reprise

Conseils pour choisir la solution la plus adaptée à votre garde-robe et à vos envies

Regardez l’état de vos vêtements

Trois critères guident le choix de la solution : état, propreté et saison. Les plateformes de rachat immédiat (Once Again, Micolet) réclament des vêtements quasi neufs, actuels, lavés et sans défaut. Les dépôts-vente privilégient les pièces vintage ou griffées. Pour les habits plus modestes ou abîmés, les associations restent le meilleur recours, tant qu’ils sont propres.

Identifiez votre objectif

Avant de vous lancer, clarifiez votre priorité. Les options sont variées :

  • Gagner de l’argent rapidement : privilégiez les enseignes qui rachètent sur-le-champ ou proposent un bon d’achat (Kiabi, Auchan, Bonobo, H&M, Mango, Intimissimi).
  • Obtenir le meilleur prix : passez par les plateformes entre particuliers (Vinted, Leboncoin) ou le dépôt-vente pour les pièces de valeur.
  • Désencombrer sans prise de tête : les associations (Emmaüs, Croix-Rouge, Secours populaire, La Cravate Solidaire) récupèrent tous types de vêtements, soutenant l’économie circulaire.

Respectez les critères des acteurs

Pour vendre ou donner, la règle ne varie pas : les vêtements doivent être propres, intacts, actuels. Les marques et plateformes refusent les pièces tachées ou abîmées. Les associations acceptent plus large, mais trient elles aussi. Le don contribue à limiter les déchets textiles, avec un tiers des produits recyclés chaque année en France.

Votre choix dépendra du temps que vous souhaitez y consacrer, du volume à céder et de la valeur sentimentale ou financière de chaque article. À chacun de trouver la formule qui correspond à son rythme, à ses attentes et à l’histoire qu’il souhaite écrire pour ses vêtements.

Au bout du compte, chaque vêtement déposé, vendu ou donné trace une trajectoire singulière. Le dressing s’allège, la planète respire un peu mieux, et la mode, elle, se réinvente à chaque passage de main.

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