Type de cheveux : comment vérifier correctement votre nature capillaire ?

9 juillet 2025

La classification des cheveux ne repose sur aucune norme universelle. Certains cheveux bouclés présentent des racines lisses, tandis que des mèches raides affichent des pointes frisottées. Les tests populaires, comme celui du verre d’eau pour la porosité, livrent souvent des résultats contradictoires ou peu fiables.

La densité et le diamètre du cheveu varient parfois d’une zone à l’autre du cuir chevelu. Les routines standardisées échouent à répondre aux besoins réels sans diagnostic précis. Savoir identifier avec exactitude chaque caractéristique capillaire permet d’éviter les erreurs de soin et d’adapter les produits à la structure propre de chaque chevelure.

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Pourquoi connaître la nature de ses cheveux change tout

Cheveux secs, gras, mixtes ou normaux : chaque catégorie obéit à ses propres règles. C’est la quantité de sébum produite par le cuir chevelu qui dicte la nature des cheveux. Trop de sébum ? Les racines brillent, la fréquence des lavages grimpe, les pellicules s’invitent parfois. À l’inverse, quand la production chute, la sécheresse s’installe : cheveux rêches, pointes cassantes, démangeaisons. Entre les deux, il y a les cheveux mixtes : racines grasses et longueurs desséchées, un vrai casse-tête. Rares sont ceux qui bénéficient d’un équilibre parfait. Brillance, souplesse, facilité de coiffage : les cheveux normaux, eux, semblent avoir tout compris.

Mais la nature du cheveu n’est jamais immuable. L’âge, les variations hormonales, le contenu de l’assiette ou encore certains traitements médicaux jouent sans relâche sur la texture capillaire. Après une grossesse, à l’approche de la ménopause ou suite à une supplémentation en fer, la fibre peut changer de visage, parfois du tout au tout. L’environnement, le mode de vie, même la façon de se coiffer façonnent, au fil du temps, la personnalité du cheveu. Rien ne sert donc de s’enfermer dans une routine figée : un diagnostic capillaire régulier permet de coller au plus près de la réalité de ses cheveux.

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Affiner ce diagnostic ouvre la voie à des soins bien choisis, limite les mauvaises surprises et protège l’équilibre du cuir chevelu. L’objectif ? Comprendre la nature réelle de ses cheveux, loin des injonctions ou des tendances. Un cheveu, ce n’est pas un phénomène de mode, mais un matériau vivant, changeant, qui mérite d’être observé et respecté.

Quels sont les principaux types et textures capillaires ?

Les spécialistes distinguent plusieurs familles de cheveux pour mieux cibler les soins à adopter. Voici comment la classification Walker, initiée par André Walker, ordonne la diversité capillaire : quatre grands types, subdivisés chacun en trois sous-catégories (A, B, C). Ce modèle se base d’abord sur la forme de la fibre et sur la capacité des cheveux à boucler.

Voici comment ces types se déclinent :

  • Type 1 : cheveux lisses, parfaitement droits de la racine à la pointe. Trois sous-types : 1A (ultra-fins et plats), 1B (plus de volume), 1C (épais, parfois très légèrement ondulés). Leur brillance est souvent éclatante, mais ils regraissent vite.
  • Type 2 : cheveux ondulés, formant un S plus ou moins marqué. 2A : ondulation discrète et fine. 2B : vagues plus prononcées, frisottis possibles. 2C : volume important, boucles presque formées.
  • Type 3 : cheveux bouclés, aux boucles bien dessinées. 3A : larges et souples. 3B : plus serrées, pleines de ressort. 3C : très serrées, avec une densité remarquable.
  • Type 4 : cheveux frisés à crépus. 4A : spirales fines et nettes. 4B : zigzags, texture plus épaisse. 4C : boucles ultra-serrées, aspect cotonneux, grande fragilité.

Du côté de la texture, on distingue trois catégories : cheveux fins, moyens ou épais. Cette caractéristique influence la solidité, la densité et la manière dont les cheveux réagissent aux produits. Les cheveux fins affichent une belle lumière, mais sont souvent en quête de volume. Les cheveux épais se montrent robustes, mais parfois difficiles à coiffer. Et la densité, c’est-à-dire le nombre de cheveux par centimètre carré, modifie encore la perception du volume, qu’on ait une chevelure clairsemée ou foisonnante.

Comment vérifier précisément son type de cheveux à la maison ?

Pas besoin d’appareils sophistiqués : seule l’observation attentive compte. Examinez vos cheveux lavés, sans produits coiffants, idéalement le lendemain du shampoing. Observez l’état du cuir chevelu et la texture des longueurs.

Pour décrypter la nature de vos cheveux, fiez-vous à leur apparence et à celle du cuir chevelu. Si les racines brillent et regraissent vite, il s’agit de cheveux gras. Des pointes ternes, cassantes et rêches signalent des cheveux secs. Une différence nette entre racines grasses et pointes desséchées ? Vous avez affaire à des cheveux mixtes. Si l’équilibre semble au rendez-vous, sans excès ni carence, considérez-les comme normaux.

Pour comprendre la texture, prélevez une mèche sèche et comparez-la à un fil à coudre : plus fine, la fibre est classée comme fine ; plus épaisse, elle appartient à la catégorie des cheveux épais. Quant à la densité, faites glisser la main dans la chevelure : si le cuir chevelu se distingue facilement, la densité est faible. S’il disparaît sous la masse, la densité est forte.

La porosité se teste en laissant tomber un cheveu propre dans un verre d’eau à température ambiante. S’il coule rapidement, la porosité est forte : il absorbe rapidement l’humidité. S’il flotte, la porosité est faible : il retient l’hydratation. Entre les deux, on retrouve une porosité moyenne, synonyme d’équilibre. Pour l’élasticité, étirez délicatement un cheveu humide entre deux doigts : s’il reprend sa forme, la fibre est souple. S’il casse sans effort, la fragilité domine.

Réunir ces observations donne déjà une bonne base pour un diagnostic personnalisé. Restez attentif : tout peut évoluer, sous l’influence des hormones, de l’alimentation, de l’âge, de l’environnement ou de la routine de soins. Le cheveu change, s’adapte, et c’est à chacun de suivre ces transformations pour ajuster sa routine.

cheveux naturels

Conseils personnalisés : adapter sa routine selon son type et sa densité

Adapter sa routine capillaire est indispensable pour tirer le meilleur parti de la nature et de la densité de ses cheveux. Les cheveux fins, souvent plus vulnérables, apprécient les formules légères : shampoings doux, après-shampoings non alourdissants, peu de silicones, et soins volumateurs concentrés sur les racines. Les cheveux épais, eux, acceptent sans sourciller les masques riches, les textures nourrissantes et les huiles végétales, comme le beurre de karité, appliqués généreusement sur les longueurs.

Voici comment orienter vos soins selon la nature de vos cheveux :

  • Cheveux gras : choisissez un shampoing rééquilibrant qui régule le sébum sans agresser. Évitez les soins riches sur les racines et privilégiez un rinçage soigneux, à l’eau tiède pour limiter la stimulation des glandes sébacées.
  • Cheveux secs : misez sur l’hydratation. Les masques à la kératine ou aux huiles végétales fortifient la fibre. Prolongez la pose, concentrez-vous sur les longueurs, laissez les actifs agir.
  • Cheveux mixtes : combinez deux stratégies. Purifiez les racines avec un shampoing spécifique, hydratez les pointes avec un soin riche, sans surcharger le cuir chevelu.
  • Cheveux abîmés : alternez entre soins réparateurs et coupe régulière des pointes fragilisées. La kératine, les protéines végétales et les bains d’huile redonnent corps et vitalité à la matière.

La quantité de produit s’ajuste toujours à la densité. Si la chevelure est dense, répartissez les soins mèche par mèche, en insistant sur le démêlage. Pour une densité plus faible, privilégiez la légèreté et évitez toute surcharge. Les gestes ont autant de poids que la formule : massez le cuir chevelu, espacez les shampoings, et adaptez chaque étape à la singularité de votre fibre.

Comprendre la nature de ses cheveux, c’est s’offrir la possibilité d’en révéler la beauté singulière, jour après jour. Savoir observer, ajuster et écouter ses cheveux, c’est leur donner les meilleures chances de s’exprimer. Ceux qui regardent leur reflet avec attention ne se contentent plus de suivre des modes : ils inventent leur propre langage capillaire.

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